Infections Nosocomiales
DÉFINITION:
Le mot nosocomial dérive du grec nosokomeone, qui signifie "hôpital".
Les infections nosocomiales sont les infections hospitalières et font parti des IAS = infections liées aux soins.
C'est une infection, ni en incubation, ni présente à l'admission et qui se développe chez un malade pendant le séjour hospitalier. Mais en fait, ce type d'infection incubante peut survenir aussi bien en milieu extra-hospitalier, à domicile, dans le cadre de réseaux de soins, que dans les cliniques.
Il s'agit en fait d'infections associés à la prise en charge médicale ou aux soins, plutôt que liées à l’hôpital ou à la maladie.
Si l’infection apparaît très tôt, moins de 48h après l'admission, on en déduit généralement que l'infection était en incubation au moment de l'admission, et qu'elle n'a vraisemblablement pas pu être contractée dans l'établissement de soins. L'infection n'est alors pas considérée comme nosocomiale.
A l’inverse, une infection qui se révèle après la sortie de l’établissement de soins peut très bien être nosocomiale. On considère que toute infection du site opératoire qui se révèle dans les 30 jours suivant une intervention chirurgicale est a priori nosocomiale sauf démonstration du contraire. Ce délai est porté à un an pour les infections survenant en cas de mise en place de matériel prothétique (prothèse articulaire, matériel métallique de fixation ou de suture).
Deux types d’infections :
Les infections d’origine "endogène" :
(contamination par ses propres germes) dû aux actes invasifs (déplacement de germes), au traitement, à l'âge et aux pathologies.
-> on parle alors d'auto-infection
Les infections d’origine "exogène" :
(infection par des germes extérieurs) dû à l'hygiène (matériel, ventilation, locaux) et au contact (personnel, visiteurs, patients).
-> on parle d'infection croisée
Les IN sont le plus souvent d'origine endogène qu'exogène.
Les infections nosocomiales les plus fréquentes :
->Les infections urinaires 40 %
->Les infections pulmonaires 20 %
->Les infections du site opératoire 15 %
Les 3 principales bactéries :
->escherichia coli (25 %)
->staphylocoque doré (19 %, dont 52 % résistants aux antibiotiques)
->pseudomonas (10 %)
CHIFFRES CLES :
->Un enjeu planétaire, 1,4 million de victimes chaque jour
->Selon l'OMS : 1,4 million de personnes souffrent à tout moment d’une infection contractée à l’hôpital
->Entre 1996 et 2001 : diminution de 13 % du taux des infections acquises dans les Centres Hospitaliers Universitaires et de 24 % dans les centres hospitaliers généraux.
->Les prévalences maximales : en Méditerranée orientale (11,8 %), en Asie du Sud-Est (10,0 %) et en Pacifique occidental (9%)
-> plus de 4 000 décès chaque année en France
->France 7 % des patients hospitalisés.
les services les plus touchés sont par ordre décroissant:
->la réanimation avec des taux d’infection de l’ordre de 30 %,
->la chirurgie (de 7 % à 9 % selon le type),
->la médecine (de 5 % à 7 % selon la spécialité).
Ces problèmes sont aussi fréquents dans les services de moyen et long séjour qu’en court séjour.
Les services à moindre risque sont les services de pédiatrie et de psychiatrie.
CAUSES :
En cause :
-> les "bactéries opportunistes" multirésistantes : présentent un peu partout dans l'environnement.
-> le plus redoutable : le staphylocoque doré : 20% des maladies nosocomiales (pas moins 1/3 de ses souches très difficiles à soigner, entre 2 et 10 mécanismes de résistances différents)
->Toutes les infections nosocomiales ne présentent pas le même caractère de gravité
-> Les infections les plus graves surviennent généralement chez les patients les plus fragilisés ce qui rend difficile la distinction entre la responsabilité de l’infection nosocomiale elle-même et celle de la maladie préexistante.
Les facteurs de risques :
Les facteurs de risques se classent en facteurs intrinsèques et en facteurs extrinsèques.
->facteurs intrinsèques (ils ne sont pas tous maitrisables):
->facteurs extrinsèques (ce sont les facteurs liés aux soins et aux interventions):
->Les facteurs de risque liés à l'agent infectieux :
Les principaux obstacles auxquels se heurtent les équipes d’hygiénistes mises en place au sein des hôpitaux sont :
->l'apparition des germes de plus en plus résistants dus à la surconsommation des antibiotiques
->le manque de moyens humains
->le non respect des règles d'hygiène de base par une bonne partie du personnel
->la stérilisation ou désinfection défaillante
CONSÉQUENCES :
Couts économiques, sociaux et psychologiques:
-> le drame humain s'accompagne d'un gouffre financier.
en 1997:
.cout direct global des IN (dépense de santé) : 1 Milliards d'euros
.cout indirect (arrêt de travail, incapacité,...) 3 milliards d'euros
Les couts sont répartis en 3 groupes:
-> les couts hospitaliers:
cout directement imputables à l'IN +cout indirect hospitalier(tous les frais généraux supposés proportionnels à la durée de l'hospitalisation)
->les couts extra hospitaliers:
dépenses liées à la consommation médicale à domicile + les frais liés à la réadaptation du malade
->les couts sociaux:
les pertes de salaires
l'invalidité, voire décès
l'évaluation du cout de la prévention
LES TRAITEMENTS :
Les traitements varient selon :
->les germes en cause
->la nature
->l'origine et l'ampleur de l'infection
Cela va de l'antibiothérapie à la mesure de décontamination des locaux (ex:fermeture de services ou d’hôpitaux dans le nord de la France en 1997)
Actuellement, lorsque l'air est saturé en bactéries ou autres "particules" vivantes, seuls des filtres ou des traitements chimiques ou thermiques agissent.
Ces traitements de désinfections sont parfois nocifs pour l'homme, ils exigent donc un isolement de zone contaminée.
Des spécialistes de la catalyse du CNRS et de l'université Louis-Pasteur de Strasbourg viennent de mettre au point un nouvel appareil qui détruit 99% des bactéries, champignons ou microbes contenus dans l'air grâce à un procédé photocatalytique qui permettra de stériliser des installations publiques comme les hôpitaux, avions, bus,...
PREVENTION - LUTTE :
->des moyens financiers ont été dégagés.
->des structures de surveillance ont été crées: Chaque hôpital et chaque clinique privée disposent désormais d'un Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales(CLIN)
Leur action est coordonnée sur le plan régional et national.
Le dispositif a été complété par des actions de formations sur les gestes à risque (ex: pose de cathéter)
Les moyens de lutte dans l'établissement de soins sont simples:
->isolement des patients infectés
->nettoyage des locaux,des équipements et des ambulances avec lesquels ils ont été en contact
->lavage systématique des mains du personnel soignant avec des solutions hydro-alcooliques.
D'autres précaution à prendre :
->Pour les visiteurs:
Les visiteurs présentant une infection des voies respiratoires ou toute autre maladie contagieuse ne devraient pas entrer dans les secteurs de soins.
Les plantes en pot et les fleurs coupées sont autorisées dans les chambres des malades (Même si de nombreux champignons et bactéries se retrouvent dans la terre). L'eau des fleurs coupées doit contenir quelques gouttes d'eau de Javel, afin d'éviter le développement de nombreux micro-organismes. Elles sont interdites dans les services recevant des patients immunodéprimés ou à risque (réanimation, néonatalogie,…).
Les visiteurs doivent se laver les mains avant et après la visite d'un malade afin d'éviter la transmission manu portée de germes.
Les visiteurs doivent accepter qu'un malade contagieux ou fragile soit placé en isolement, particulièrement adapté à la prévention de maladies transmissibles et de la transmission de bactéries résistantes aux antibiotiques. Cet isolement ne préjuge pas de la gravité de l'état du patient.
->Pour les patients :
En cas d'intervention, le patient est personnellement impliqué et doit respecter les consignes de préparation chirurgicale :
.La douche antiseptique doit être prise de façon minutieuse.
.La dépilation de la zone opératoire ne doit pas être faite au rasoir mais à l'aide d'une tondeuse.
Le patient ne doit pas manipuler personnellement les dispositifs invasifs tels que les cathéters, sondes, drains ou redons.
Il doit avoir une bonne hygiène corporelle générale, il lui est indispensable de se laver les mains après les toilettes et de prendre une douche si possible chaque jour.
->Pour le personnel :
Pour tout patient, quel que soit son statut infectieux, le personnel doit respecter des précautions dites standard :
=>Hygiène des mains (lavage ou friction à l'alcool) :
entre 2 patients, 2 activités.
.Port de gants : si risque de contact avec du sang ou tout autre produit d'origine humaine.
Changement entre 2 patients:
• Port de sur-blouse, lunettes ou masque : si les soins exposent à un risque de projection de sang ou tout autre produit d'origine humaine.
• Matériel au statut infectieux contrôlé, et chaque fois que possible à usage unique.
Nettoyage et désinfection du matériel et des surfaces entre chaque patient.
En complément de ces précautions simples, certaines infections (ou suspicions d'infection) nécessitent la mise en œuvre de précautions particulières, définies en fonction de l'agent infectieux et de la localisation et la gravité de l'infection :
->Isolement en chambre individuelle.
->Renforcement du lavage des mains.
->Port de vêtements de protection.
Précautions accrues lors de l'élimination des instruments et du linge contaminés, des déchets.
La politique de prévention actuelle mise avant tout sur l'information :
-> depuis 2010, les français sont mieux informés grâce à la publication obligatoire des indicateurs relatifs aux maladies nosocomiales dans chaque établissement
->plan de lutte 2005-2008 : "mieux informer les patients et communiquer sur le risque infectieux lié aux soins". Pour ce faire, le ministre de la santé a demandé au Directeur de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) de concevoir un tableau de bord des infections nosocomiales pour les établissements de santé début 2004.
En 2005, plan de lutte lancé autour de cinq grandes orientations:
1. Adapter les structures et faire évoluer le dispositif de lutte contre les infections nosocomiales ;
2. Améliorer l’organisation des soins et les pratiques des professionnelles ;
3. Optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance et du signalement des infections nosocomiales ;
4. Mieux informer les patients et communiquer sur le risque infectieux lié aux soins ;
5. Promouvoir la recherche sur les mécanismes, l'impact, la prévention et la perception des infections nosocomiales.
-> le plan stratégique 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins a pour objectif d'étendre la politique de lutte contre les IN aux établissements médicosociaux et aux soins de ville, en se référent aux bonnes pratiques des établissements de santé
-> la mission nationale Information et développement de la médiation sur les IN( Idmin) a été lancé en 2006: informe et s'attache à restaurer le dialogue et de favoriser la médiation en incitant à utiliser les structures existantes aux niveau local,régional et national.
Le public peut désormais se renseigner sur les maladies nosocomiales via un site internet et un num Azur, le 0810455455.
Ce centre , animé par des professionnels de la santé, a pour ambition d'informer, mais aussi d'orienter les patients auprès de l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux(Oniam), dans leurs démarches en cas de litige.
->depuis 2010, les établissements de santé, publics et privés, ont l'obligation de publier les indicateurs de qualités de soins relatifs aux maladies nosocomiales.
Cette obligation est assortie d'une pénalité financière à hauteur de 0,1% du budget annuel des établissements qui auront contrevenu à cette obligation.
->les établissements de santé sont désormais notés et classés.
Dès 2007,plus la moitié des établissements ont amélioré leur situation.Le ministère entend accélérer les investissements pour l'informatisation des systèmes de santé dans le cadre du plan hôpital 2012.
les dispositifs de préventions et de surveillance des IN :
->le réseau de surveillance au niveau national :
le Comité technique national des IN CTIN) :
=>constitué d’experts hospitaliers, il propose au ministre des objectifs prioritaires et des méthodologies de surveillance et de prévention.
le Réseau national d’alerte, d’investigation et de surveillance des IN Raisin) :
=>il est chargé de coordonner au niveau national toutes les informations recueilles de façon régulière ou ponctuelle.
l’indice composite d’activité de lutte contre les IN lcalin) :
=>premier indicateur élaboré par le ministère de la santé pour évaluer les actions des établissements dans la lutte contre les IN.
->Surveillance au niveau interrégional :
les Centres de coordination de la lutte contre les IN (CCLIN):
=>Ils aident les établissements de santé à mettre en place la politique nationale.
->Surveillance au niveau des établissements :
Les comités de luttes contre les IN : (CLIN):
=>présents dans tous les établissements de santé, quel que soit leur statut. Ces comités organisent et coordonnent la surveillance, la prévention et la formation continue en matière de lutte contre les IN.
Une équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière : (EOHH):
=>Assiste le CLIN dans chaque établissement.
Les correspondants médicaux et paramédicaux :
=>Chaque établissement de santé doit constituer une équipe opérationnelle d’hygiène (EOH) qui prépare, en collaboration avec le CLIN, le programme annuel d’actions contre la lutte des infections nosocomiales et est chargée de la mise en œuvre et de l’évaluation de ce programme.
CONCLUSION :
->Malgré les moyens mis en œuvre, les IN représentent un risque majeur.
->Certaines infections sont encore systématiques => recherche à faire pour trouver des solutions.
Le mot nosocomial dérive du grec nosokomeone, qui signifie "hôpital".
Les infections nosocomiales sont les infections hospitalières et font parti des IAS = infections liées aux soins.
C'est une infection, ni en incubation, ni présente à l'admission et qui se développe chez un malade pendant le séjour hospitalier. Mais en fait, ce type d'infection incubante peut survenir aussi bien en milieu extra-hospitalier, à domicile, dans le cadre de réseaux de soins, que dans les cliniques.
Il s'agit en fait d'infections associés à la prise en charge médicale ou aux soins, plutôt que liées à l’hôpital ou à la maladie.
Si l’infection apparaît très tôt, moins de 48h après l'admission, on en déduit généralement que l'infection était en incubation au moment de l'admission, et qu'elle n'a vraisemblablement pas pu être contractée dans l'établissement de soins. L'infection n'est alors pas considérée comme nosocomiale.
A l’inverse, une infection qui se révèle après la sortie de l’établissement de soins peut très bien être nosocomiale. On considère que toute infection du site opératoire qui se révèle dans les 30 jours suivant une intervention chirurgicale est a priori nosocomiale sauf démonstration du contraire. Ce délai est porté à un an pour les infections survenant en cas de mise en place de matériel prothétique (prothèse articulaire, matériel métallique de fixation ou de suture).
Deux types d’infections :
Les infections d’origine "endogène" :
(contamination par ses propres germes) dû aux actes invasifs (déplacement de germes), au traitement, à l'âge et aux pathologies.
-> on parle alors d'auto-infection
Les infections d’origine "exogène" :
(infection par des germes extérieurs) dû à l'hygiène (matériel, ventilation, locaux) et au contact (personnel, visiteurs, patients).
-> on parle d'infection croisée
Les IN sont le plus souvent d'origine endogène qu'exogène.
Les infections nosocomiales les plus fréquentes :
->Les infections urinaires 40 %
->Les infections pulmonaires 20 %
->Les infections du site opératoire 15 %
Les 3 principales bactéries :
->escherichia coli (25 %)
->staphylocoque doré (19 %, dont 52 % résistants aux antibiotiques)
->pseudomonas (10 %)
CHIFFRES CLES :
->Un enjeu planétaire, 1,4 million de victimes chaque jour
->Selon l'OMS : 1,4 million de personnes souffrent à tout moment d’une infection contractée à l’hôpital
->Entre 1996 et 2001 : diminution de 13 % du taux des infections acquises dans les Centres Hospitaliers Universitaires et de 24 % dans les centres hospitaliers généraux.
->Les prévalences maximales : en Méditerranée orientale (11,8 %), en Asie du Sud-Est (10,0 %) et en Pacifique occidental (9%)
-> plus de 4 000 décès chaque année en France
->France 7 % des patients hospitalisés.
les services les plus touchés sont par ordre décroissant:
->la réanimation avec des taux d’infection de l’ordre de 30 %,
->la chirurgie (de 7 % à 9 % selon le type),
->la médecine (de 5 % à 7 % selon la spécialité).
Ces problèmes sont aussi fréquents dans les services de moyen et long séjour qu’en court séjour.
Les services à moindre risque sont les services de pédiatrie et de psychiatrie.
CAUSES :
En cause :
-> les "bactéries opportunistes" multirésistantes : présentent un peu partout dans l'environnement.
-> le plus redoutable : le staphylocoque doré : 20% des maladies nosocomiales (pas moins 1/3 de ses souches très difficiles à soigner, entre 2 et 10 mécanismes de résistances différents)
->Toutes les infections nosocomiales ne présentent pas le même caractère de gravité
-> Les infections les plus graves surviennent généralement chez les patients les plus fragilisés ce qui rend difficile la distinction entre la responsabilité de l’infection nosocomiale elle-même et celle de la maladie préexistante.
Les facteurs de risques :
Les facteurs de risques se classent en facteurs intrinsèques et en facteurs extrinsèques.
->facteurs intrinsèques (ils ne sont pas tous maitrisables):
- Sexe masculin
- les âges extrêmes de la vie
- Immunodépression (séropositivité au VIH, chimiothérapie, …)
- Diabète
- Obésité, dénutrition
- la durée du séjour augmente l’incidence des infections
->facteurs extrinsèques (ce sont les facteurs liés aux soins et aux interventions):
- antécédent d’intervention chirurgicale
- Exposition à un dispositif invasif (sondage urinaire ou cathéter vasculaire)
- Intubation orotrachéale ou trachéotomie
- Endoscopie
->Les facteurs de risque liés à l'agent infectieux :
- Virulence
- L'utilisation mal maitrisée des antibiotiques
Les principaux obstacles auxquels se heurtent les équipes d’hygiénistes mises en place au sein des hôpitaux sont :
->l'apparition des germes de plus en plus résistants dus à la surconsommation des antibiotiques
->le manque de moyens humains
->le non respect des règles d'hygiène de base par une bonne partie du personnel
->la stérilisation ou désinfection défaillante
CONSÉQUENCES :
Couts économiques, sociaux et psychologiques:
-> le drame humain s'accompagne d'un gouffre financier.
en 1997:
.cout direct global des IN (dépense de santé) : 1 Milliards d'euros
.cout indirect (arrêt de travail, incapacité,...) 3 milliards d'euros
Les couts sont répartis en 3 groupes:
-> les couts hospitaliers:
cout directement imputables à l'IN +cout indirect hospitalier(tous les frais généraux supposés proportionnels à la durée de l'hospitalisation)
->les couts extra hospitaliers:
dépenses liées à la consommation médicale à domicile + les frais liés à la réadaptation du malade
->les couts sociaux:
les pertes de salaires
l'invalidité, voire décès
l'évaluation du cout de la prévention
LES TRAITEMENTS :
Les traitements varient selon :
->les germes en cause
->la nature
->l'origine et l'ampleur de l'infection
Cela va de l'antibiothérapie à la mesure de décontamination des locaux (ex:fermeture de services ou d’hôpitaux dans le nord de la France en 1997)
Actuellement, lorsque l'air est saturé en bactéries ou autres "particules" vivantes, seuls des filtres ou des traitements chimiques ou thermiques agissent.
Ces traitements de désinfections sont parfois nocifs pour l'homme, ils exigent donc un isolement de zone contaminée.
Des spécialistes de la catalyse du CNRS et de l'université Louis-Pasteur de Strasbourg viennent de mettre au point un nouvel appareil qui détruit 99% des bactéries, champignons ou microbes contenus dans l'air grâce à un procédé photocatalytique qui permettra de stériliser des installations publiques comme les hôpitaux, avions, bus,...
PREVENTION - LUTTE :
->des moyens financiers ont été dégagés.
->des structures de surveillance ont été crées: Chaque hôpital et chaque clinique privée disposent désormais d'un Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales(CLIN)
Leur action est coordonnée sur le plan régional et national.
Le dispositif a été complété par des actions de formations sur les gestes à risque (ex: pose de cathéter)
Les moyens de lutte dans l'établissement de soins sont simples:
->isolement des patients infectés
->nettoyage des locaux,des équipements et des ambulances avec lesquels ils ont été en contact
->lavage systématique des mains du personnel soignant avec des solutions hydro-alcooliques.
D'autres précaution à prendre :
->Pour les visiteurs:
Les visiteurs présentant une infection des voies respiratoires ou toute autre maladie contagieuse ne devraient pas entrer dans les secteurs de soins.
Les plantes en pot et les fleurs coupées sont autorisées dans les chambres des malades (Même si de nombreux champignons et bactéries se retrouvent dans la terre). L'eau des fleurs coupées doit contenir quelques gouttes d'eau de Javel, afin d'éviter le développement de nombreux micro-organismes. Elles sont interdites dans les services recevant des patients immunodéprimés ou à risque (réanimation, néonatalogie,…).
Les visiteurs doivent se laver les mains avant et après la visite d'un malade afin d'éviter la transmission manu portée de germes.
Les visiteurs doivent accepter qu'un malade contagieux ou fragile soit placé en isolement, particulièrement adapté à la prévention de maladies transmissibles et de la transmission de bactéries résistantes aux antibiotiques. Cet isolement ne préjuge pas de la gravité de l'état du patient.
->Pour les patients :
En cas d'intervention, le patient est personnellement impliqué et doit respecter les consignes de préparation chirurgicale :
.La douche antiseptique doit être prise de façon minutieuse.
.La dépilation de la zone opératoire ne doit pas être faite au rasoir mais à l'aide d'une tondeuse.
Le patient ne doit pas manipuler personnellement les dispositifs invasifs tels que les cathéters, sondes, drains ou redons.
Il doit avoir une bonne hygiène corporelle générale, il lui est indispensable de se laver les mains après les toilettes et de prendre une douche si possible chaque jour.
->Pour le personnel :
Pour tout patient, quel que soit son statut infectieux, le personnel doit respecter des précautions dites standard :
=>Hygiène des mains (lavage ou friction à l'alcool) :
entre 2 patients, 2 activités.
.Port de gants : si risque de contact avec du sang ou tout autre produit d'origine humaine.
Changement entre 2 patients:
• Port de sur-blouse, lunettes ou masque : si les soins exposent à un risque de projection de sang ou tout autre produit d'origine humaine.
• Matériel au statut infectieux contrôlé, et chaque fois que possible à usage unique.
Nettoyage et désinfection du matériel et des surfaces entre chaque patient.
En complément de ces précautions simples, certaines infections (ou suspicions d'infection) nécessitent la mise en œuvre de précautions particulières, définies en fonction de l'agent infectieux et de la localisation et la gravité de l'infection :
->Isolement en chambre individuelle.
->Renforcement du lavage des mains.
->Port de vêtements de protection.
Précautions accrues lors de l'élimination des instruments et du linge contaminés, des déchets.
La politique de prévention actuelle mise avant tout sur l'information :
-> depuis 2010, les français sont mieux informés grâce à la publication obligatoire des indicateurs relatifs aux maladies nosocomiales dans chaque établissement
->plan de lutte 2005-2008 : "mieux informer les patients et communiquer sur le risque infectieux lié aux soins". Pour ce faire, le ministre de la santé a demandé au Directeur de l'Institut de Veille Sanitaire (InVS) de concevoir un tableau de bord des infections nosocomiales pour les établissements de santé début 2004.
En 2005, plan de lutte lancé autour de cinq grandes orientations:
1. Adapter les structures et faire évoluer le dispositif de lutte contre les infections nosocomiales ;
2. Améliorer l’organisation des soins et les pratiques des professionnelles ;
3. Optimiser le recueil et l’utilisation des données de surveillance et du signalement des infections nosocomiales ;
4. Mieux informer les patients et communiquer sur le risque infectieux lié aux soins ;
5. Promouvoir la recherche sur les mécanismes, l'impact, la prévention et la perception des infections nosocomiales.
-> le plan stratégique 2009-2013 de prévention des infections associées aux soins a pour objectif d'étendre la politique de lutte contre les IN aux établissements médicosociaux et aux soins de ville, en se référent aux bonnes pratiques des établissements de santé
-> la mission nationale Information et développement de la médiation sur les IN( Idmin) a été lancé en 2006: informe et s'attache à restaurer le dialogue et de favoriser la médiation en incitant à utiliser les structures existantes aux niveau local,régional et national.
Le public peut désormais se renseigner sur les maladies nosocomiales via un site internet et un num Azur, le 0810455455.
Ce centre , animé par des professionnels de la santé, a pour ambition d'informer, mais aussi d'orienter les patients auprès de l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux(Oniam), dans leurs démarches en cas de litige.
->depuis 2010, les établissements de santé, publics et privés, ont l'obligation de publier les indicateurs de qualités de soins relatifs aux maladies nosocomiales.
Cette obligation est assortie d'une pénalité financière à hauteur de 0,1% du budget annuel des établissements qui auront contrevenu à cette obligation.
->les établissements de santé sont désormais notés et classés.
Dès 2007,plus la moitié des établissements ont amélioré leur situation.Le ministère entend accélérer les investissements pour l'informatisation des systèmes de santé dans le cadre du plan hôpital 2012.
les dispositifs de préventions et de surveillance des IN :
->le réseau de surveillance au niveau national :
le Comité technique national des IN CTIN) :
=>constitué d’experts hospitaliers, il propose au ministre des objectifs prioritaires et des méthodologies de surveillance et de prévention.
le Réseau national d’alerte, d’investigation et de surveillance des IN Raisin) :
=>il est chargé de coordonner au niveau national toutes les informations recueilles de façon régulière ou ponctuelle.
l’indice composite d’activité de lutte contre les IN lcalin) :
=>premier indicateur élaboré par le ministère de la santé pour évaluer les actions des établissements dans la lutte contre les IN.
->Surveillance au niveau interrégional :
les Centres de coordination de la lutte contre les IN (CCLIN):
=>Ils aident les établissements de santé à mettre en place la politique nationale.
->Surveillance au niveau des établissements :
Les comités de luttes contre les IN : (CLIN):
=>présents dans tous les établissements de santé, quel que soit leur statut. Ces comités organisent et coordonnent la surveillance, la prévention et la formation continue en matière de lutte contre les IN.
Une équipe opérationnelle d’hygiène hospitalière : (EOHH):
=>Assiste le CLIN dans chaque établissement.
Les correspondants médicaux et paramédicaux :
=>Chaque établissement de santé doit constituer une équipe opérationnelle d’hygiène (EOH) qui prépare, en collaboration avec le CLIN, le programme annuel d’actions contre la lutte des infections nosocomiales et est chargée de la mise en œuvre et de l’évaluation de ce programme.
CONCLUSION :
->Malgré les moyens mis en œuvre, les IN représentent un risque majeur.
->Certaines infections sont encore systématiques => recherche à faire pour trouver des solutions.