Refus de s'alimenter, distorsion et mauvaise image de soi, l'anorexie est un trouble qui ne se résume pas à une histoire de poids. Derrière, se cachent des causes extrêmement complexes, avec de grandes souffrances psychologiques.
L'anorexie est une maladie à part entière, elle fait partie des troubles du comportement alimentaire. 2 % des femmes en souffrent (les hommes sont plus rarement touchés, environ un homme pour dix à quinze femmes). Et bien que ce trouble concerne essentiellement les jeunes filles âgées de 12 à 20 ans, il peut aussi apparaître à l'âge adulte. Cette anorexie adulte reste moins bien connue que celle des adolescents, elle découlerait d'une forme d'anorexie latente dans l'enfance.
Certains malades perdent jusqu'à 50 % de leur poids initial. L'organisme est alors complètement perturbé. Les cycles hormonaux se déséquilibrent, il y a, par exemple, une interruption des règles. Le cœur se fatigue et la tension artérielle baisse. Les personnes anorexiques sont en hypothermie, toujours très frileuses.
Sur le plan digestif, leur transit intestinal ralentit, ce qui renforce leur manque d'appétit. Leurs défenses immunitaires diminuent et le risque d'infection augmente. L'amaigrissement excessif aboutit aussi à une dénutrition. Et lorsque, l'indice de masse corporelle descend en dessous de 13, alors qu'il devrait être autour de 25, la dénutrition est très grave. En dessous de 11, c'est le pronostic vital qui est en jeu. 10 % des patients anorexiques décèdent.
Les traitements de l'anorexie sont généralement difficiles. Sortir du cercle infernal est un travail de longue haleine. En France, il existe des structures hospitalières spécialisées, composées de psychiatres et de nutritionnistes qui prennent en charge cette maladie. Le but : sauver ces patients en grande détresse.
Il s'agit d'hospitalisations complexes, parfois dans un état d'urgence, mais à la différence des adolescents, les adultes sont pleinement acteurs de leur hospitalisation. Une volonté décisive pour affronter l'isolement imposé par ce traitement. C'est en effet une des conditions pour les aider à se retrouver face à eux et se confronter à l'anorexie, sans culpabiliser l'entourage ni incriminer l'environnement dans lequel ils ont l'habitude de vivre.
Outre l'hospitalisation, le traitement de l'anorexie qui s'étend sur plusieurs années, le suivi psychiatrique de ces adultes est fondamental. C'est en cherchant les causes exactes du refus de s'alimenter et en essayant de trouver quelques clefs que ces patients ont le plus de chance de s'en sortir.
Au moins un tiers des anorexiques s'en sortent bien, retrouvant un poids normal et indemnes de troubles psychologiques. Un second tiers conserve des anomalies du comportement alimentaire, encore trop de restrictions ou des accès boulimiques, avec un mal-être persistant, une vie affective difficile. Le dernier tiers évolue vers une dénutrition grave et une dépression chronique. Au-delà de dix ans d'évolution, de 5 à 15 % des malades décèderaient, 20 % après vingt ans.
L'anorexie est une maladie à part entière, elle fait partie des troubles du comportement alimentaire. 2 % des femmes en souffrent (les hommes sont plus rarement touchés, environ un homme pour dix à quinze femmes). Et bien que ce trouble concerne essentiellement les jeunes filles âgées de 12 à 20 ans, il peut aussi apparaître à l'âge adulte. Cette anorexie adulte reste moins bien connue que celle des adolescents, elle découlerait d'une forme d'anorexie latente dans l'enfance.
Certains malades perdent jusqu'à 50 % de leur poids initial. L'organisme est alors complètement perturbé. Les cycles hormonaux se déséquilibrent, il y a, par exemple, une interruption des règles. Le cœur se fatigue et la tension artérielle baisse. Les personnes anorexiques sont en hypothermie, toujours très frileuses.
Sur le plan digestif, leur transit intestinal ralentit, ce qui renforce leur manque d'appétit. Leurs défenses immunitaires diminuent et le risque d'infection augmente. L'amaigrissement excessif aboutit aussi à une dénutrition. Et lorsque, l'indice de masse corporelle descend en dessous de 13, alors qu'il devrait être autour de 25, la dénutrition est très grave. En dessous de 11, c'est le pronostic vital qui est en jeu. 10 % des patients anorexiques décèdent.
Les traitements de l'anorexie sont généralement difficiles. Sortir du cercle infernal est un travail de longue haleine. En France, il existe des structures hospitalières spécialisées, composées de psychiatres et de nutritionnistes qui prennent en charge cette maladie. Le but : sauver ces patients en grande détresse.
Il s'agit d'hospitalisations complexes, parfois dans un état d'urgence, mais à la différence des adolescents, les adultes sont pleinement acteurs de leur hospitalisation. Une volonté décisive pour affronter l'isolement imposé par ce traitement. C'est en effet une des conditions pour les aider à se retrouver face à eux et se confronter à l'anorexie, sans culpabiliser l'entourage ni incriminer l'environnement dans lequel ils ont l'habitude de vivre.
Outre l'hospitalisation, le traitement de l'anorexie qui s'étend sur plusieurs années, le suivi psychiatrique de ces adultes est fondamental. C'est en cherchant les causes exactes du refus de s'alimenter et en essayant de trouver quelques clefs que ces patients ont le plus de chance de s'en sortir.
Au moins un tiers des anorexiques s'en sortent bien, retrouvant un poids normal et indemnes de troubles psychologiques. Un second tiers conserve des anomalies du comportement alimentaire, encore trop de restrictions ou des accès boulimiques, avec un mal-être persistant, une vie affective difficile. Le dernier tiers évolue vers une dénutrition grave et une dépression chronique. Au-delà de dix ans d'évolution, de 5 à 15 % des malades décèderaient, 20 % après vingt ans.
En savoir plus
Sites web
- Groupe d'étude français sur l'anorexie et la boulimie
- 54, boulevard Raspail - 75014 Paris
Tél. : 01 45 43 44 75
Site web
- Outremangeurs anonymes
- 7, rue de la Croix - 22190 Plérin-sur-Mer
Tél. : 02 96 74 68 51
Site web
- Association Autrement
- 9, rue de Metz - 21000 Dijon
Tél. : 03 80 66 83 47
Site web
- SOS Anor
- 110, rue du Cherche-midi - 75006 Paris
Ligne d'écoute et de soutien tenue par des anorexiques : 01 43 27 68 62
D'anciens anorexiques et boulimiques apportent un soutien à toute personne souffrant de troubles du comportement alimentaire.
Sites web