Le suicide
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Le suicide consiste à se donner volontairement la mort. C’est un phénomène auquel toutes les sociétés ont été et restent confrontées et que l’on considère souvent comme un acte purement individuel. Pourtant le suicide revêt un caractère plus social.
L’attitude des sociétés à l’égard du suicide dépend de leur culture et de l’époque.
Ce geste légitimé et célébré dans l’Antiquité était même légalisé dans la civilisation
japonaise, le suicide permettant à l’individu de réparer son manquement au devoir. Il fut même un acte patriotique pour les « kamikazes » au cours de la Seconde Guerre mondiale.
Le suicide touche toutes les sociétés
Si aujourd’hui les adeptes de certaines sectes idéalisent le suicide, les religions judaïque et islamique, à l’instar de l’Église catholique, dès le Moyen Âge, condamnent cet acte en le considérant comme un péché. Pourtant, il demeure partout et à toutes les époques un phénomène de grande ampleur.
Ainsi en moyenne chaque année on dénombre environ 12 000 suicides en
France, ce qui représente 2% des causes de décès. La France se situe sur ce plan parmi les nations européennes les plus touchées après la Finlande, le Danemark
et l’Autriche. Le suicide constitue la première cause de mortalité chez les 25-34 ans en France et la deuxième chez les 15-24 ans.
Bien que le nombre de suicides soit plus élevé que celui des morts par accidents de la route, le phénomène reste peu médiatisé. De plus, la hausse de ce taux est d’autant plus préoccupante que, de manière générale, le nombre de suicides est sous-évalué.
Le suicide est lié aux conditions sociales
Aujourd’hui, si le suicide constitue parfois une forme de protestation contre un système
politique, il est davantage le moyen d’exprimer une détresse sociale, en particulier pour les
hommes d’âge actif, dont le taux de suicide est élevé. Ainsi en France, le taux de suicide le plus fort se rencontre dans la catégorie des agriculteurs âgés de plus de 60 ans, qui cumulent souvent isolement social et géographique.
De même, le nombre trois fois plus élevé de personnes inoccupées mettant fin à leurs
jours (composées aux deux tiers par des chômeurs) par rapport aux actifs occupés, prouve
à quel point, dans une société où le travail est un vecteur important de sociabilité, l’absence de relations sociales est destructrice pour l’individu. Le suicide est aussi le signe
d’une vulnérabilité professionnelle : ainsi en France, au milieu des années 1990, les ouvriers étaient six fois plus touchés que les membres de professions intellectuelles supérieures.
Il est, par ailleurs, l’aboutissement de problèmes familiaux que la crise de la famille ne peut qu’accentuer : le suicide est plus important chez les célibataires, les veufs et les divorcés que dans la moyenne de la population.
Ce serait donc l’absence d’intégration sociale, la difficulté de se projeter dans l’avenir lié
à un chômage important et la perte de repères traditionnels (religieux notamment) qui
pourraient expliquer principalement le suicide dans des sociétés développées en crise.
Mais les suicides progressent aussi dans les périodes de forte croissance économique, car
les changements qui les accompagnent sont porteurs d’instabilité sociale.
Aujourd’hui, si le suicide constitue parfois une forme de protestation contre un système
politique, il est davantage le moyen d’exprimer une détresse sociale, en particulier pour les
hommes d’âge actif, dont le taux de suicide est élevé. Ainsi en France, le taux de suicide le plus fort se rencontre dans la catégorie des agriculteurs âgés de plus de 60 ans, qui cumulent souvent isolement social et géographique.
De même, le nombre trois fois plus élevé de personnes inoccupées mettant fin à leurs
jours (composées aux deux tiers par des chômeurs) par rapport aux actifs occupés, prouve
à quel point, dans une société où le travail est un vecteur important de sociabilité, l’absence de relations sociales est destructrice pour l’individu. Le suicide est aussi le signe
d’une vulnérabilité professionnelle : ainsi en France, au milieu des années 1990, les ouvriers étaient six fois plus touchés que les membres de professions intellectuelles supérieures.
Il est, par ailleurs, l’aboutissement de problèmes familiaux que la crise de la famille ne peut qu’accentuer : le suicide est plus important chez les célibataires, les veufs et les divorcés que dans la moyenne de la population.
Ce serait donc l’absence d’intégration sociale, la difficulté de se projeter dans l’avenir lié
à un chômage important et la perte de repères traditionnels (religieux notamment) qui
pourraient expliquer principalement le suicide dans des sociétés développées en crise.
Mais les suicides progressent aussi dans les périodes de forte croissance économique, car
les changements qui les accompagnent sont porteurs d’instabilité sociale.
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Article sur le suicide en prison
Le nombre des suicides de détenus en 2009 s'élève à 115 contre 109 en 2008. La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie qualifie ces chiffres de «dramatiques» et confirme une série de mesures destinées à lutter contre le fléau.
La vague de suicides en milieu carcéral pressentie dès l'été 2009 est confirmée. L'an dernier, 115 détenus sont décédés dans leur cellule ou à l'hôpital après une tentative de suicide, a annoncé lundi la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie lors d'un point presse. Si l'on inclut les personnes en semi-liberté, en permission de sortie, en hospitalisation ou sous bracelet électronique, le nombre de suicides a atteint 122 en 2009 contre 115 en 2008.
Des chiffres qualifiés de «dramatiques» par Michèle Alliot-Marie. Selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) publiée à la mi-décembre, la France détient le taux de suicides en prison le plus élevé de l'Europe des Quinze, avec 20 suicides pour 10.000 détenus. Un taux de suicide qui a quintuplé en 50 ans.
Aux côtés de Pierre Botton, chargé de mener une mission sur «l'humanisation de la détention», la garde des Sceaux note cependant un effet positif des mesures arrêtées l'été dernier pour prévenir le suicide en milieu carcéral : 84 suicides ont été enregistrés avant l'instauration de ces mesures et 31 après.
Onze nouvelles prisons d'ici 2015
En août 2009, la ministre de la Justice avait plaidé pour une meilleure formation du personnel pénitentiaire sur la prévention du suicide. Michèle Alliot-Marie avait aussi demandé la généralisation des «kits de protection» : des draps et couvertures indéchirables pour éviter les pendaisons, privilégiées dans 90% des tentatives de suicides de détenus. Des détenus volontaires devraient aussi être chargés d'accompagner les prisonniers en situation de détresse psychologique. Un dispositif qui existe déjà en Grande-Bretagne et en Espagne.
Pour mener à bien son combat contre l'augmentation des suicides en prison, le ministère de la Justice cherche aussi à faire face à la surpopulation carcérale. La garde des Sceaux a annoncé un nouveau programme immobilier qui devrait aboutir à la création de près 5 000 places supplémentaires. Les 11 nouveaux établissements qui doivent voir le jour d'ici 2015 devraient être de taille humaine et ne pas dépasser les 700 places.
Michèle Alliot-Marie compte aussi augmenter le nombre d'heure d'activités prévues pour les détenus. «Nous allons également renforcer nos liens avec le ministère de la Santé, en recherchant une meilleure implication des médecins sur le terrain et en menant une étude conjointe sur le suicide en milieu carcéral et le suicide en milieu libre», assure la ministre.
En poste avant Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati avait déjà publié en juin 2009 une circulaire sur la prévention du suicide en détention, à la suite d'un rapport rédigé par une commission présidée par le psychiatre Louis Albrand. Mais le Dr Albrand avait toutefois boycotté la remise de son rapport au ministère, en appelant la Chancellerie à «s'attaquer sérieusement» au problème.
le figuaro le 15 février 2009
Le nombre des suicides de détenus en 2009 s'élève à 115 contre 109 en 2008. La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie qualifie ces chiffres de «dramatiques» et confirme une série de mesures destinées à lutter contre le fléau.
La vague de suicides en milieu carcéral pressentie dès l'été 2009 est confirmée. L'an dernier, 115 détenus sont décédés dans leur cellule ou à l'hôpital après une tentative de suicide, a annoncé lundi la ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie lors d'un point presse. Si l'on inclut les personnes en semi-liberté, en permission de sortie, en hospitalisation ou sous bracelet électronique, le nombre de suicides a atteint 122 en 2009 contre 115 en 2008.
Des chiffres qualifiés de «dramatiques» par Michèle Alliot-Marie. Selon une étude de l'Institut national d'études démographiques (Ined) publiée à la mi-décembre, la France détient le taux de suicides en prison le plus élevé de l'Europe des Quinze, avec 20 suicides pour 10.000 détenus. Un taux de suicide qui a quintuplé en 50 ans.
Aux côtés de Pierre Botton, chargé de mener une mission sur «l'humanisation de la détention», la garde des Sceaux note cependant un effet positif des mesures arrêtées l'été dernier pour prévenir le suicide en milieu carcéral : 84 suicides ont été enregistrés avant l'instauration de ces mesures et 31 après.
Onze nouvelles prisons d'ici 2015
En août 2009, la ministre de la Justice avait plaidé pour une meilleure formation du personnel pénitentiaire sur la prévention du suicide. Michèle Alliot-Marie avait aussi demandé la généralisation des «kits de protection» : des draps et couvertures indéchirables pour éviter les pendaisons, privilégiées dans 90% des tentatives de suicides de détenus. Des détenus volontaires devraient aussi être chargés d'accompagner les prisonniers en situation de détresse psychologique. Un dispositif qui existe déjà en Grande-Bretagne et en Espagne.
Pour mener à bien son combat contre l'augmentation des suicides en prison, le ministère de la Justice cherche aussi à faire face à la surpopulation carcérale. La garde des Sceaux a annoncé un nouveau programme immobilier qui devrait aboutir à la création de près 5 000 places supplémentaires. Les 11 nouveaux établissements qui doivent voir le jour d'ici 2015 devraient être de taille humaine et ne pas dépasser les 700 places.
Michèle Alliot-Marie compte aussi augmenter le nombre d'heure d'activités prévues pour les détenus. «Nous allons également renforcer nos liens avec le ministère de la Santé, en recherchant une meilleure implication des médecins sur le terrain et en menant une étude conjointe sur le suicide en milieu carcéral et le suicide en milieu libre», assure la ministre.
En poste avant Michèle Alliot-Marie, Rachida Dati avait déjà publié en juin 2009 une circulaire sur la prévention du suicide en détention, à la suite d'un rapport rédigé par une commission présidée par le psychiatre Louis Albrand. Mais le Dr Albrand avait toutefois boycotté la remise de son rapport au ministère, en appelant la Chancellerie à «s'attaquer sérieusement» au problème.
le figuaro le 15 février 2009