Les Drogues
Consommation de drogues illicites de plus en plus répandue surtout chez les jeunes pose des problèmes délicats d'information et de prise en charge dans un contexte juridique qui n'est pas toujours adapté.
Définition : la toxicomanie correspond à l'usage intensif et répété de drogues. Cet usage s'accompagne d'un état de dépendance physique et psychologique avec impossibilité de se passer de drogues sans qu'apparaissent des troubles et le besoin impérieux d'en consommer. Un phénomène de tolérance c.à.d. tendance à augmenter les doses pour retrouver l'effet recherché.
Descriptif : Les 5 principales drogues illicites utilisées en France :
_ Cannabis qui a pour effets une dépendance modérée ou faible et des effets psychiques. Ils sont 850 000 consommateurs réguliers dont 450 000 quotidiens souvent garçons de moins de 25 ans qui consomment en plus tabac et alcool.
_ Héroïne qi crée des dépendances physique et psychique très fortes avec syndrome de manque au sevrage, une toxicité générale très forte et une importante dangerosité sociale (vols, prostitution...) Ils sont 180 000 consommateurs surtout des jeunes issus des milieux défavorisés.
_ Cocaïne créant dépendance physique faible mais psychique forte, une toxicité et neurotoxicité très fortes et une dangerosité sociale forte compte tenu de son coût élevé. Les consommateurs sont surtout issus des milieux aisés.
_ Ecstasy avec pour effets dépendance physique forte et troubles physiques différés (dépression, TOC...) Les consommateurs sont des jeunes adultes socialement bien intégrés lors de 'rave-parties'.
_ Crack appelé drogue des pauvres donc principaux consommateurs sont les marginaux. Il crée une dépendance psychique très rapide, des effets secondaires après arrêts très désagréables et dangereux (épilepsie, infarctus) ainsi que dangerosité sociale.
Statistiques :
_ 2 millions d'usagers réguliers de produits illicites
_ 850 000 consommateurs réguliers de cannabis dont 450 000 quotidiens.
_ 180 000 consommateurs d'héroïne
_ 100 000 personnes interpellées pour infraction à la législation sur les stupéfiants dont 94% pour consommation ou trafic de cannabis.
_ 21% des garçons et 7% des filles ont déjà consommés du cannabis
_ 5% des garçons et 3% des filles de 15ans ont déjà consommé de l'ecstasy
_ Décès par overdose : 1996 : 564 et en 2005 : 90
_ 15 000 personnes traitées par méthadone et 85 000 par Subutex.
(Ces deux médicaments sont indiqués dans le cadre du traitement de substitution de la dépendance à l'héroïne).
Problèmes : (4)
_ Montée de la toxicomanie et de la poly toxicomanie : on note depuis plusieurs années une persistance des pratiques à risques (échanges de seringues), augmentation massive de la consommation de cannabis dont la teneur en THC est de plus en plus forte : l'usage de cannabis chez les 17-19ans est aussi fréquent que celui de l'alcool. Diffusion croissante de stimulants comme l'ecstasy diffusé en milieu festif et consommateurs de cocaïne plus nombreux. Consommation d'hallucinogènes qui augmente comme le LSD. Des pratiques de poly consommation de plus en plus fréquent du fait de la dépendance à plusieurs produits mais aussi pour renforcer ou moduler les effets d'une drogue.
_ Développement des conduites dopantes avec de plus en plus de personnes consomment des produits pour affronter un obstacle ou améliorer leurs performances. Dans la vie quotidienne tout d'abord pour accroître leur capacité d'attention, diminuer la sensation de fatigue (caféine, amphétamines...), pour être plus dynamiques (antidépresseurs), pour être moins stressé (anxiolytique), ou encore pour augmenter leurs capacités sexuelles (viagra). Lors de la pratique de sport ensuite pour développer la puissance musculaire (hormones de croissance), pour lutter contre la fatigue, pour mieux oxygéner les muscles (EPO), pour augmenter la tolérance à la douleur et permettre la poursuite de l'effort (paracétamol) et pour leur action antistress (cannabis). {6,3% des sportifs testés positifs}.
_ Menace pour la santé publique avec des conséquences psychiques et somatiques liées à la consommation régulière de cannabis, des accidents de la route sous l'emprise de cannabis (8,8% des accidents mortels), des décès par overdose d'héroïne, des usagers de drogues injectables porteurs du virus de l'hépatite B ou C et SIDA.
_ Menace pour l'ordre public avec les vols, la prostitution, cambriolages de pharmacies et cabinets médicaux, ados déscolarisés et marginalisés, et des comportements violents (meurtres, maltraitance...) Menace pour la démocratie : corruption, trafics d'armes...
Remèdes : (4)
_ Prévention qui s'attaque surtout aux consommations de cannabis et de drogues de synthèse : consultations cannabis anonymes et gratuits, service d'accueil téléphonique, campagnes d'information grand public, diffusion de brochures, spots tv, radios, presse, sms...
_ Prise en charge des usagers de drogues licites et illicites avec l'ouverture de points écoute jeunes et de points écoute parents. Mais aussi une réorganisation des lieux de soins avec centres de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie, des réseaux ville-hôpital permettant une meilleure coordination de l'action des médecins libéraux et hospitaliers et présence d'antennes toxicomanie dans les prisons.
_ Réduction des risques sanitaires et sociaux chez les usagers de drogues intraveineuses : elle consiste à aider ces toxicomanes afin de limiter les décès par overdose et les contaminations par les virus du sida, hépatites (vente libre des seringues, automate distributeurs échangeurs de seringues, et développement des traitements de substitution).
_ Réponse législative
• Législation sur le dopage : Loi Buffet de 1999 contre le dopage associe prévention et répression : suivi médical et contrôles inopinés des athlètes, aggravation des sanctions à l'égard des transmetteurs, et instauration d'une procédure d'alerte thérapeutique obligeant le médecin à signaler aux autorités médicales de lutte contre le dopage toute suspicion de dopage chez un sportif.
• Législation sur les stupéfiants avec 3 lois :
*Loi de 1970 est l'une des plus répressive d'Europe car prévoir peines pour le simple usager. C'est une loi beaucoup trop répressive (480 personnes incarcérées pour simple usage).
*Loi de 1996 a créé le délit de blanchiment d'argent et punit le fait d'inciter un mineur à détenir ou céder des stupéfiants, ou encore le fait de ne pouvoir justifier de ressources correspondant à son train de vie tout en étant en relation avec des trafiquants.
*Loi de 2003 a créé une infraction spécifique de conduite sous l'emprise de stupéfiant passible de 2 ans de prison et 4500 € d'amende.
Conclusion : Politique pénale actuelle est avant tout orientée vers la lutte contre le trafic : augmentation du nombre de policiers aux abords des établissements scolaires sensibles, développement de la coopération avec les pays concernés. Des principes essentiels à retenir : on évite de poursuivre un simple usager sauf si sa consommation est dangereuse pour lui ou son environnement. On préfère les peines de suspension, d'annulation de permis de conduire ou immobilisation du véhicule.
En cas d'usage de stupéfiant, on préconise aujourd'hui une réponse pénale systématique mais on oriente prioritairement les personnes vers une structure de soins. Les poursuites doivent rester rares.
Définition : la toxicomanie correspond à l'usage intensif et répété de drogues. Cet usage s'accompagne d'un état de dépendance physique et psychologique avec impossibilité de se passer de drogues sans qu'apparaissent des troubles et le besoin impérieux d'en consommer. Un phénomène de tolérance c.à.d. tendance à augmenter les doses pour retrouver l'effet recherché.
Descriptif : Les 5 principales drogues illicites utilisées en France :
_ Cannabis qui a pour effets une dépendance modérée ou faible et des effets psychiques. Ils sont 850 000 consommateurs réguliers dont 450 000 quotidiens souvent garçons de moins de 25 ans qui consomment en plus tabac et alcool.
_ Héroïne qi crée des dépendances physique et psychique très fortes avec syndrome de manque au sevrage, une toxicité générale très forte et une importante dangerosité sociale (vols, prostitution...) Ils sont 180 000 consommateurs surtout des jeunes issus des milieux défavorisés.
_ Cocaïne créant dépendance physique faible mais psychique forte, une toxicité et neurotoxicité très fortes et une dangerosité sociale forte compte tenu de son coût élevé. Les consommateurs sont surtout issus des milieux aisés.
_ Ecstasy avec pour effets dépendance physique forte et troubles physiques différés (dépression, TOC...) Les consommateurs sont des jeunes adultes socialement bien intégrés lors de 'rave-parties'.
_ Crack appelé drogue des pauvres donc principaux consommateurs sont les marginaux. Il crée une dépendance psychique très rapide, des effets secondaires après arrêts très désagréables et dangereux (épilepsie, infarctus) ainsi que dangerosité sociale.
Statistiques :
_ 2 millions d'usagers réguliers de produits illicites
_ 850 000 consommateurs réguliers de cannabis dont 450 000 quotidiens.
_ 180 000 consommateurs d'héroïne
_ 100 000 personnes interpellées pour infraction à la législation sur les stupéfiants dont 94% pour consommation ou trafic de cannabis.
_ 21% des garçons et 7% des filles ont déjà consommés du cannabis
_ 5% des garçons et 3% des filles de 15ans ont déjà consommé de l'ecstasy
_ Décès par overdose : 1996 : 564 et en 2005 : 90
_ 15 000 personnes traitées par méthadone et 85 000 par Subutex.
(Ces deux médicaments sont indiqués dans le cadre du traitement de substitution de la dépendance à l'héroïne).
Problèmes : (4)
_ Montée de la toxicomanie et de la poly toxicomanie : on note depuis plusieurs années une persistance des pratiques à risques (échanges de seringues), augmentation massive de la consommation de cannabis dont la teneur en THC est de plus en plus forte : l'usage de cannabis chez les 17-19ans est aussi fréquent que celui de l'alcool. Diffusion croissante de stimulants comme l'ecstasy diffusé en milieu festif et consommateurs de cocaïne plus nombreux. Consommation d'hallucinogènes qui augmente comme le LSD. Des pratiques de poly consommation de plus en plus fréquent du fait de la dépendance à plusieurs produits mais aussi pour renforcer ou moduler les effets d'une drogue.
_ Développement des conduites dopantes avec de plus en plus de personnes consomment des produits pour affronter un obstacle ou améliorer leurs performances. Dans la vie quotidienne tout d'abord pour accroître leur capacité d'attention, diminuer la sensation de fatigue (caféine, amphétamines...), pour être plus dynamiques (antidépresseurs), pour être moins stressé (anxiolytique), ou encore pour augmenter leurs capacités sexuelles (viagra). Lors de la pratique de sport ensuite pour développer la puissance musculaire (hormones de croissance), pour lutter contre la fatigue, pour mieux oxygéner les muscles (EPO), pour augmenter la tolérance à la douleur et permettre la poursuite de l'effort (paracétamol) et pour leur action antistress (cannabis). {6,3% des sportifs testés positifs}.
_ Menace pour la santé publique avec des conséquences psychiques et somatiques liées à la consommation régulière de cannabis, des accidents de la route sous l'emprise de cannabis (8,8% des accidents mortels), des décès par overdose d'héroïne, des usagers de drogues injectables porteurs du virus de l'hépatite B ou C et SIDA.
_ Menace pour l'ordre public avec les vols, la prostitution, cambriolages de pharmacies et cabinets médicaux, ados déscolarisés et marginalisés, et des comportements violents (meurtres, maltraitance...) Menace pour la démocratie : corruption, trafics d'armes...
Remèdes : (4)
_ Prévention qui s'attaque surtout aux consommations de cannabis et de drogues de synthèse : consultations cannabis anonymes et gratuits, service d'accueil téléphonique, campagnes d'information grand public, diffusion de brochures, spots tv, radios, presse, sms...
_ Prise en charge des usagers de drogues licites et illicites avec l'ouverture de points écoute jeunes et de points écoute parents. Mais aussi une réorganisation des lieux de soins avec centres de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie, des réseaux ville-hôpital permettant une meilleure coordination de l'action des médecins libéraux et hospitaliers et présence d'antennes toxicomanie dans les prisons.
_ Réduction des risques sanitaires et sociaux chez les usagers de drogues intraveineuses : elle consiste à aider ces toxicomanes afin de limiter les décès par overdose et les contaminations par les virus du sida, hépatites (vente libre des seringues, automate distributeurs échangeurs de seringues, et développement des traitements de substitution).
_ Réponse législative
• Législation sur le dopage : Loi Buffet de 1999 contre le dopage associe prévention et répression : suivi médical et contrôles inopinés des athlètes, aggravation des sanctions à l'égard des transmetteurs, et instauration d'une procédure d'alerte thérapeutique obligeant le médecin à signaler aux autorités médicales de lutte contre le dopage toute suspicion de dopage chez un sportif.
• Législation sur les stupéfiants avec 3 lois :
*Loi de 1970 est l'une des plus répressive d'Europe car prévoir peines pour le simple usager. C'est une loi beaucoup trop répressive (480 personnes incarcérées pour simple usage).
*Loi de 1996 a créé le délit de blanchiment d'argent et punit le fait d'inciter un mineur à détenir ou céder des stupéfiants, ou encore le fait de ne pouvoir justifier de ressources correspondant à son train de vie tout en étant en relation avec des trafiquants.
*Loi de 2003 a créé une infraction spécifique de conduite sous l'emprise de stupéfiant passible de 2 ans de prison et 4500 € d'amende.
Conclusion : Politique pénale actuelle est avant tout orientée vers la lutte contre le trafic : augmentation du nombre de policiers aux abords des établissements scolaires sensibles, développement de la coopération avec les pays concernés. Des principes essentiels à retenir : on évite de poursuivre un simple usager sauf si sa consommation est dangereuse pour lui ou son environnement. On préfère les peines de suspension, d'annulation de permis de conduire ou immobilisation du véhicule.
En cas d'usage de stupéfiant, on préconise aujourd'hui une réponse pénale systématique mais on oriente prioritairement les personnes vers une structure de soins. Les poursuites doivent rester rares.
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